La So.MOS réalise régulièrement de nouvelles études.
Les écosystèmes aquatiques abritent une faune caractéristique dont de nombreux insectes coléoptères, notamment de la famille des Gyrinidae et des sous-familles des Dytiscinae et des Donaciinae. Leurs milieux de vie sont suspectés d’avoir largement régressé ces dernières décennies en région Centre Val-de-Loire et la dynamique de population de ces espèces en est probablement un témoin. Pour faire le point sur leur situation, ces trois groupes d’insectes font l’objet d’une étude volontariste associant trois membres de la So.MOS. Le choix d’étudier ces groupes est motivé par le fait qu’ils sont susceptibles de se trouver dans une grande variété de milieux aquatiques. De plus, leur facilité d’échantillonnage, le fait de leur grande taille (et de leur beauté), augmentent la probabilité qu’ils aient été échantillonnés par le passé contrairement à d’autres groupes de coléoptères aquatiques. L’objectif est de pouvoir produire une synthèse scientifique comparant des observations anciennes et contemporaines. Ceci permettra d’analyser l’évolution de leurs populations dans le temps et de préciser la distribution géographique des espèces. Plus largement, l’étude constituera un support à la révision des statuts régionaux de conservation de ces insectes dont un certain nombre est d’ores et déjà considéré comme disparu ou menacé.
Donacia crassipes (cliché S. Loiseau)
Les Syrphes font partie de l’ordre des Diptères, qui regroupent ce que l’on nomme plus familièrement les mouches et les moustiques. Les Syrphes composent la famille des Syrphidae (Syrphidés en français). Il s’agit d’insectes de taille petite à moyenne, de 4 à 15 mm environ. Quelques 6000 espèces évoluent dans le monde, dont plus de 550 se rencontrent en France. Les connaissances sur les Syrphes n’ont cessé de progresser ces dernières décennies, alors que ces insectes restent relativement méconnus en région Centre-Val de Loire. Ces mouches, aux allures souvent mimétiques d’abeilles, de bourdons ou de guêpes, méritent pourtant une attention toute particulière.
En effet, leur rôle dans l’environnement est essentiel. Elles contribuent de manière importante à la pollinisation des plantes à fleurs. On estime qu’en Europe plus de 70% de ces dernières reçoivent la visite régulière des Syrphes. En outre, un certain nombre de Syrphidés jouent un rôle dans la régulation des ravageurs (pucerons, psylles, thrips…) lors de leur vie larvaire. Ce groupe fonctionnel fortement touché par la crise de la biodiversité fait actuellement l’objet d’une étude approfondie dans le département du Loiret par trois membres de la So.MOS dans le but de consolider les connaissances locales.
Episyrphus balteatus (cliché P. Barbier)